
Selon une étude menée par Ipsos portant sur 502 dirigeants et responsables de ressources humaines, interrogés du 28 octobre au 5 novembre par téléphone, 31% des TPE-PME pensent par ailleurs que la formation permet de développer la compétence de ses salariés, tandis que 23% jugent qu'elle est un coût que l'entreprise ne peut se permettre, et 12% qu'elle permet au contraire d'envoyer des salariés en formation en cas de baisse d'activité. Interrogées sur les aides qui les inciteraient le plus à recruter dans les six prochains mois, 55% des responsables de TPE-PME citent l'aide à l'embauche "zéro charge", loin devant l'allègement d'impôts (27%) et les aides pour la trésorerie (18%). La formation sur mesure avant l'embauche et l'aide sur les contrats en alternance ne recueillent chacune que 9%. "L'outil formation ne va pas régler tous les problèmes économiques des entreprises. La formation n'est qu'au service d'une stratégie de l'entreprise, mais c'est un outil indispensable", a souligné mardi Philippe Rosay, président d'Agefos-PME, devant la presse.
Les trois quart des entreprises (75%) ne se disent pas en difficulté, mais 47% souhaitent toutefois pouvoir anticiper d'éventuelles difficultés. Questionnées plus spécifiquement sur les actions qu'elles vont mettre ou ont mises en oeuvre, les TPE et PME citent d'abord le chômage partiel (41%, dont 20% pour former les salariés) et le licenciement pour motif économique (40%). 22% disent aussi avoir développé ou vouloir mettre en place des actions de professionnalisation pour leurs salariés.
Par ailleurs, seuls 12% des TPE-PME prévoient d'embaucher au 1er semestre 2010. 56% d'entre elles prévoient de recruter des salariés de moins de 26 ans (contre 51% en 2008). Les CDI demeurent la norme (80% des PME envisagent d'y recourir), les contrats en alternance baissent (mais le contrat de professionnalisation reste préféré au contrat d'apprentissage), le CDD augmente (25%), tandis que l'intérim baisse de 6 points (13%).
