
En 2004, la Diact a lancé un appel à expérimentation « 20 villes moyennes témoins ». L’un des thèmes retenus dans le cadre de l’appel à expérimentation est « l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle ». L’expérimentation devrait s’achever à la fin de l’année 2009.
Les villes moyennes sont le siège de : • 95 antennes universitaires (implantations d'une ou plusieurs universités-mères), • 11 universités de plein exercice ou assimilées. Les villes moyennes et leurs intercommunalités concentrent 24 % des sections de techniciens supérieurs (STS) et 30 % des instituts universitaires de technologie (IUT). 87,5 % des maires des villes moyennes et des présidents de communautés interrogés déclarent être inquiets s’agissant du maintien de certaines formations post-baccalauréat dans leurs collectivités. Parmi ces 87,5 %, une très large majorité d’élus — 94 % — a précisé que les craintes portent sur le court et le moyen termes. Seuls 24 % des maires des villes moyennes et des présidents des communautés sont effectivement associés à la stratégie universitaire, à travers des conventions de partenariat, des conventions de moyens et d’objectifs, des réunions régulières de travail…
Les recommandations
1 — Sur l’autonomie des universités : de nombreuses villes moyennes et intercommunalités considèrent que cette autonomie porte en elle un risque de recentralisation, risque accru en période de contraction financière.
2 — La nécessité de dresser un état des lieux, au niveau national, de l’enseignement supérieur. Avec notamment une évaluation des établissements d’enseignement supérieur. Cette évaluation devra être réalisée dans une totale transparence en associant les représentants des acteurs concernés (y compris représentants des collectivités locales).
3 — Mettre en place un système de comptabilisation des effectifs étudiants en phase avec la réalité quotidienne des territoires.
4 — Démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur / Enseignement supérieur de proximité. Les maires de villes moyennes et les présidents de leurs intercommunalités sont inquiets quant à l’avenir des filières généralistes en sciences humaines et sociales : AES, STAPS, Histoire, Géographie, Droit…
5 — Nombreuses inquiétudes et incertitudes quant à l’avenir des IUFM.
6 — Fermeture/disparition de licences professionnelles… De nombreuses licences professionnelles en villes moyennes paraissent fragiles.
7 — Le nouveau mode de répartition des dotations d’État aux universités (modèle Sympa) est particulièrement pénalisant pour les universités de moins de 10 000 étudiants.
8 — Le financement des IUT dépend désormais des universités qui décident des répartitions budgétaires. Ce qui n’est pas sans inquiéter les maires des villes moyennes et les présidents des communautés.
9 — Gouvernance : problème lié à la limitation posée par la LRU de seulement 3 sièges pour les collectivités locales au sein du conseil d’administration de l’université.
10 — Il apparaît indispensable de faciliter l’implantation de laboratoires de recherche en villes
moyennes et d’améliorer l’identification de ces laboratoires.
11 — Le foisonnement d’interlocuteurs nuit à la cohérence et à l’efficience du système d’enseignement supérieur.
12 — Il convient de créer dans toutes les régions des Observatoires régionaux des compétences,
des emplois et des métiers.
13 — Compte tenu du renforcement de l’autonomie des universités et de la nouvelle gouvernance qui en découle, il paraît opportun d’élaborer et de mettre en oeuvre des schémas directeurs régionaux de l’enseignement supérieur, initial et continu, et de la vie étudiante.

In 2004, the Diact appealed to experiment 20 towns witnesses. One of the themes in the context of the call for experimentation is "higher education and employability". L'expérimentation devrait s'achever à la fin de l'année 2009. The experiment should be completed by the end of 2009. More...