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Formation Continue du Supérieur
1 avril 2009

Colloque de Brest de la CPU, 30/3/2009 : "l'Université, acteur économique"

Les travaux des présidents d'Université réunis à Brest pour leur colloque annuel sur le thème "l'Université, acteur économique" ont abouti à 10 propositions que voici (en attendant leur examen lors de la prochaine assemblée plénière du jeudi 16 avril). Le journal du colloque ainsi que les Actes seront publiés ultérieurement. Télécharger la synthèse et les propositions.
1)Diversité, hiérarchie et reconnaissance de la contribution universitaire dans la chaîne de l’innovation et de la création de valeur :
PROPOSITION 1 : Elaborer des schémas régionaux d’organisation, de gouvernance et de prospective de l’innovation.
PROPOSITION 2 : Optimiser les circuits de financement et de retour sur investissement, fondés sur le choix d’un modèle économique de l’innovation adapté à chaque situation régionale.
2) La formation et le développement territorial  :
PROPOSITION 3 : Créer dans toutes les Régions des Observatoires régionaux des compétences, emplois et métiers.
PROPOSITION 4 : Initier et développer dans tous les pôles de compétitivité des actions consacrées à la formation, y compris dans le domaine SHS, et notamment à la formation par la recherche, sa valorisation et son évolution, reposant sur une collaboration active avec les universités, au niveau des masters aussi bien que des Ecoles Doctorales.
3) Les relations Universités / Entreprises :
Les universités ne peuvent assurer seules les nouvelles missions qui leur sont confiées, et en particulier la mission « insertion professionnelle », apparue dans le Code de l’Education. Elles ont besoin des entreprises : si l’insertion professionnelle devient officiellement une mission du service public d’enseignement supérieur, alors elle doit faire l’objet, symétriquement et collectivement, d’un engagement citoyen de la part des employeurs. Cette évolution ne peut reposer sur des partenariats ponctuels, sur la construction de formations spécifiques ou sur la passation de contrats de recherche, et plus généralement sur une relation demande/réponse unilatérale. L’établissement de partenariats inscrits dans la durée est désormais indispensable ; il peut s’exprimer à travers des dispositifs existants ou à construire: fondations, conventions cadre avec des branches professionnelles, etc. Mais l’objectif à atteindre est celui de partenariats d’échanges équilibrés, où l’ensemble des apports de chacun seront explicités : apports en termes de qualifications et de compétences, de prestations et de transferts de technologie ou de savoir-faire, en termes de contribution aux formations, d’offre de stage, d’emploi et de financements, etc.
Par ailleurs, le modèle propre à la France, qui a privilégié jusqu’alors l’investissement des entreprises dans les formations dispensées par des écoles et des instituts, en délaissant les filières universitaires, trouve aujourd’hui ses limites. Un nouveau paysage se met en place, où les universités sont au coeur des formations supérieures et de la recherche, qui implique une recomposition des partenariats et des investissements privés.
Pour ce qui concerne plus particulièrement la taxe d’apprentissage, elle doit trouver toute sa place dans ces partenariats et ces échanges équilibrés et bilatéraux, et dans cette perspective, elle ne peut plus être massivement contrôlée par des organismes collecteurs qui ont parallèlement des liens structurels ou privilégiés avec une petite partie des organismes de formation. A cet égard, la CPU propose et préconise :
PROPOSITION 5 : Séparer les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage, d’une part, et les organismes de formation qui en sont bénéficiaires, d’autre part. Cela implique entre autres de mettre en place un nouveau dispositif, qui confère notamment aux conventions bilatérales déclinées à partir de la Charte Nationale une fonction décisive dans la répartition annuelle.
PROPOSITION 6 : Reconnaître le doctorat (obtenu en formation initiale ou en formation tout au long de la vie) dans les conventions collectives.
PROPOSITION 7 : Accroître significativement le nombre de fondations partenariales, pour atteindre à moyen ou long terme une centaine de fondations, qui serviront principalement de support pour des laboratoires mixtes (université/entreprise), des chaires et doctorats d’entreprise.
4) Attractivité, développement et identité territoriale :
PROPOSITION 8 : Elaborer et mettre en oeuvre des schémas directeurs régionaux de la vie étudiante, qui impliqueront l’ensemble des collectivités locales, autour des universités, écoles et Crous.
PROPOSITION 9 : Définir nationalement un modèle français pour les Universités, pour lequel l’Etat doit pleinement jouer son rôle régulateur assurant réellement l’équité territoriale, et un développement équilibré des différents sites universitaires.
PROPOSITION 10 : Dans cette perspective, une réflexion coordonnée pourrait être conduite, à l’initiative de la Conférence des Présidents d’Université, et associant l’ensemble des partenaires territoriaux des universités, notamment l’Association des Régions de France et l’Association des Maires des Grandes Villes de France. Cette initiative pourrait donner lieu à une large consultation nationale, sous diverses formes, et déboucher sur la rédaction d’un document de synthèse fixant les critères et les conditions du développement des universités dans tous les territoires.
The work of university presidents gathered in Brest for their annual conference on "University, an economic" resulted in 10 proposals as follows (pending review at the next plenary session of Thursday 16 April). The journal and the symposium proceedings will be published later. Download the executive summary and proposals. More...
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